Yves Camdeborde est souvent présenté comme l’instigateur de la bistronomie. Lui se voit plutôt comme un aubergiste moderne prônant la convivialité et le bon produit. Ce chef médiatique, dont le succès des restaurants ne s’est jamais démenti, n’a pourtant jamais changé. Ses origines béarnaises et son éducation lui ont certainement permis de conserver les pieds sur terre, lui dont la cuisine aurait pourtant pu tutoyer les étoiles.
Que faisaient vos parents ?
Papa et maman étaient charcutiers, ils se sont rencontrés à Paris, au 146 rue des Pyrénées, chez Monsieur et Madame Bontemps. Puis en 1955-56, au décès de mon grand-père, ils sont descendus à Pau. Ils ont d’abord travaillé ensemble dans une charcuterie sous les halles pendant un an ou deux, puis ils se sont installés. Et dans le même temps, papa a acheté une ferme de 40 ha à Lescar.
Vos parents étaient tous les deux béarnais ?
Maman est bretonne, originaire de Baux où j’ai toute ma famille. Elle est montée à Paris pour être bonne chez des bourgeois. Papa est né à Navarrenx, petit village fortifié du Béarn où mes grands-parents tenaient l’Hôtel du Commerce, le seul du village. À l’époque, c’était la capitale française de la pêche au saumon, car le Gave de Pau y passe. Le monde entier venait y pêcher, et séjournait à l’Hôtel du Commerce. Quand j’étais gamin nous allions voir mamie le dimanche, profiter de cette ambiance festive, il y avait chants, alcool, la totale, ça bouillonnait. Je dis toujours pour taquiner mon père, que mon côté travailleur et bosseur c’est le côté breton, le côté festif et déconneur c’est mon côté béarnais.
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