Patrick Agnellet

PÂTISSERIE AGNELLET À ANNECY

D’une enfance modeste, Patrick Agnellet puise cette envie inaltérable de croquer la vie avec des yeux d’enfant. Tout autant pâtissier qu’artiste, ce fils d’agriculteur de La Clusaz travaille désormais avec son fils, et bientôt sa fille. C’est donc une nouvelle génération qui s’apprête à écrire bientôt une page de l’histoire familiale.

Au début de notre échange, Patrick Agnellet révèle ses conditions de vie modestes, en alpage, sans télévision, les WC au bout du balcon. Mais il était heureux, « nous n’avons jamais manqué de rien », précise-t-il. Avec le recul, il considère même ce début de vie comme une chance, car c’est ce qui donne toujours aujourd’hui « de l’huile à son moteur », dit-il. « Cela permet de me dire qu’on aspire tous au confort, mais lorsque je regarde en arrière, je me dis qu’on peut être heureux avec peu de choses. » Retour sur un par- cours fait de rencontres et de convictions.

À quel moment la pâtisserie est-elle arrivée dans votre vie ?

Ma mère dit que je suis né pâtissier. Je ne sais pas si c’est le cas mais il est vrai que la pâtisserie est apparue très tôt. Depuis tout petit je suis très gourmand, j’ai toujours eu envie de me régaler, et j’ai aussi toujours aimé les belles choses. Cependant, le métier de pâtissier est venu bien plus tard...

Car vous avez commencé par la cuisine...

La première fois que je suis allé au restaurant j’avais 13 ans, soit deux ans avant l’apprentissage... Mais déjà enfant, s’il fallait casser des œufs, c’était pour moi, j’aimais bien faire la cuisine, les desserts, j’étais très inspiré par ma grand-mère et ma mère qui cuisinaient à la maison. Dans ma tête, je me suis dit je veux être cuisinier, même si à l’époque l’idée du dessert, du sucré, dominait déjà. Je faisais plus jeune la confusion entre cuisine et pâtisserie.

Comment avez-vous démarré en cuisine ?