Cultivé depuis 6000 à 8000 ans, le palmier-dattier (Phoenix-dactylifera) peut atteindre 30 mètres de hauteur et ses immenses palmes vertes mesurer jusqu’à 6 mètres de long. De grandes inflorescences, comprises entre 1,5 et 2 mètres, composées elles-mêmes de petites fleurs beiges, apparaissent au mois d’avril, et donneront ensuite des fruits ellipsoïdaux, cylindriques et charnus de 3 à 7 cm de long. Les grappes regroupant ces fruits peuvent peser jusqu’à 20 kg.
PRODUCTION ET RÉCOLTE
La datte est produite dans plus de 30 pays, les principaux producteurs étant l’Égypte, l’Iran, la Tunisie, l’Algérie, l’Arabie saoudite, le Maroc, Israël et les États-Unis. La production est dans la majeure partie des cas destinée aux marchés nationaux, sauf pour l’Algérie et la Tunisie qui en exportent plus de 50 %, et sont de fait les plus gros fournisseurs du marché européen.
Les phoeniculteurs (producteurs de dattes – NDLR) plantent des palmiers femelles et pratiquent ensuite le bouturage afin de multiplier les arbres. Les premières dattes poussent à la fin de l’hiver, noires ou vertes, et c’est ensuite grâce aux chaleurs estivales et automnales qu’elles atteindront leur taille définitive, leur couleur brun clair caractéristique, et qu’elles se gorgeront de sucre. Cueillies en octobre, elles sont triées puis conditionnées avant d’être expédiées ou conservées pour une consommation ultérieure.
CONSOMMATION ET NUTRITION
À l’échelle européenne, l’Allemagne, à raison de 2,4 kg par an et par habitant, est le premier consommateur. Les Britanniques sont loin derrière avec 380 g, suivis des Français avec 300 g par an et par habitant. Les dattes sèches sont les plus courantes sur les étals et dans les rayons, car moins fragiles que les dattes fraîches dont la conservation ne dépasse pas quelques jours. Elle se consomme par conséquent exclusivement dans le pays de production. La datte est un fruit riche en sucre, mais aussi en potassium, en magnésium, en calcium, en chrome, en fibres ainsi qu’en vitamines B2, B3, B5 et B6. Sa valeur énergétique est de 287 kcal pour 100 g. C’est pour cette raison qu’elle est qualifiée de fruit « béni ».
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