PIERRE MATHIEU

Celui qui fut tour à tour disciple des MOF Pascal Caffet à Troyes, Laurent Le Daniel à Rennes, Angelo Musa à Paris, avant d’être la main sucrée du chef Thierry Marx au Mandarin Oriental à Paris, n’avait qu’une seule idée en tête : s’installer à Bordeaux. Depuis 2017, il réalise son rêve dans deux boutiques aux couleurs girondines où ses créations dénuées d’artifices s’expriment par des saveurs intenses.

Avant de vous lancer à votre compte, vous étiez chef pâtissier exécutif au Mandarin Oriental Paris. Que gardez-vous de cette expérience auprès de Thierry Marx ?
Ce fut une riche expérience au cours de laquelle le chef m’a donné beaucoup de liberté. Le Mandarin Oriental a été un laboratoire pour mettre au point mes différentes recettes, car le fil rouge de mon parcours a toujours été de revenir un jour à Bordeaux pour y ouvrir ma boutique. Au cours de mes études, je me souviens que mes camarades ne connaissaient aucun nom de pâtissiers connus de ma région. Je me suis alors donné le défi de revenir un jour chez moi pour, pourquoi pas, devenir un pâtissier connu de ses pairs et inspirant pour les jeunes.

Vous revenez ainsi à Bordeaux et rencontrez votre futur associé autour d’un amour conjoint pour la place Pey-Berland !
Au début de l’année 2017, Stéphane Lemorvand, mon futur associé, ouvre un établissement, l’hôtel Cardinal, à quelques mètres de cette place. Il tombe alors sur un article de presse dans lequel j’expliquais mon envie d’ouvrir une boutique à Bordeaux et plus particulièrement place Pey-Berland. C’est un quartier que j’affectionne en raison de son potentiel, et parce qu’il abrite l’Hôtel de Ville où travaillait jadis mon père. Fort de cette nouvelle, il me contacte et nous décidons de tenter l’aventure ensemble : lui, apportant le conseil entrepreneurial et l’appui financier, et moi, en mettant à profit mon expérience et savoir-faire. Peu de temps après, nous trouvions un très bel emplacement place Pey-Berland en face de la cathédrale Saint-André.