CHRISTOPHE MICHALAK

Même s’il vit seul en Picardie avec sa mère aide-soignante jusqu’à l’âge de 7 ans, Christophe Michalak passe une enfance heureuse, entouré de sa grand-mère, et de ses nombreux oncles et tantes. À 10 ans il rencontre son père biologique et part vivre à côté de Cholet, à Saint-Martindes-Tilleuls, village de 700 habitants. Le changement ville campagne est brutal pour le jeune garçon, qui de surcroît ne se sent pas bien dans sa peau, « j’avais des relations très compliquées et conflictuelles avec mon père ». Pour occuper ses journées, il touche un peu à tous les sports, et pratique, volley, football et tennis.

Attiré par les Beaux-Arts, qu’il ne peut finalement pas briguer, l’adolescent se rabat sur un métier manuel. « Je voyais ma mère beaucoup travailler, nous étions à nouveau seuls, et pour être sûre que je ne manque de rien, elle faisait des ménages en plus de son métier d’aide-soignante. » Il s’oriente alors vers une profession manuelle pour gagner sa vie et l’aider financièrement. N’ayant pas l’âge légal pour être apprenti, il entame un préapprentissage après la 4e et s’essaye ainsi une semaine au bâtiment, une autre à l’électricité, en boulangerie, en cuisine, etc. Il choisira la pâtisserie…

Si vous regardez en arrière, que retenez-vous de votre formation ?
Quand je suis arrivé chez mon patron d’apprentissage, il ne parlait que de son ancien apprenti devenu Meilleur Apprenti du Maine-et-Loire, et dont il avait accroché la photo au mur. Il nous répétait que c’était le seul qu’il respectait, précisant au passage que nous étions des m*****. Son attitude n’a eu d’autres effets que je devienne moi aussi le Meilleur Apprenti de la région et de semer en moi un esprit de compétition qui ne m’a jamais quitté.