Né à Cenon, en région bordelaise, Adrien Cachot dit devoir beaucoup à la cuisine, et à ses parents qui l’ont soutenu. L’adolescent grandit en grande banlieue bordelaise et ses fréquentations l’amènent à faire quelques bêtises, confie-t-il. L’école n’est pas sa tasse de thé, et il s’entend souvent dire qu’il « ne fera jamais rien ». La cuisine lui apportera un cadre, et sa rencontre avec Nicolas Magie sera l’une des clés de sa vie.
L’APPRENTISSAGE
Comme de nombreux cuisiniers, Adrien Cachot intègre ses premières cuisines à l’âge de 14 ans. « J’ai eu la chance de tomber sur Nicolas Magie, raconte-t-il, alors chef du restaurant La Cape à Cenon. C’est un homme et un chef formidable, il a participé à m’offrir une vie. » Auprès du chef, il obtiendra son CAP cuisine, une mention complémentaire en pâtisserie, puis il partira durant 1 an et demi à Paris, à La Cantine du Troquet du chef Christian Etchebest. Il reviendra ensuite auprès de Nicolas Magie pour 7 ans d’une collaboration fructueuse.
Puis retour à Paris, au Grand Pan et au Petit Pan. « J’avais passé 4 ou 5 ans au poste de chef de Ze Rock, la brasserie de Nicolas, et j’avais besoin de me remettre en question, et d’aborder un peu plus l’aspect gestion. » Ce passage à Paris lui permet de « poser son identité », inspirée par cette culture « un peu canaille », cette cuisine des abats et des petits produits que le bistro sait orchestrer. « J’adore Paris, avoue le chef. Je me suis senti adopté, et ce côté bistro fait partie de mon identité, même si je garde cette passion de la gastronomie, acquise auprès de Nicolas Magie pendant 10 ans. »
L’INSTALLATION
À l’issue de cette parenthèse parisienne, Adrien part 3 mois au Japon avec sa compagne. Son premier voyage, et pas des moindres. « Ce fut une grande découverte, car le Japon est quand même un pays particulier. Ce séjour m’a ouvert l’esprit. »
À son retour en France, il cherche à créer sa propre table, et s’associe pour cela à Christian Etchebest. Et c’est dans un restaurant de poche, Détour, installé dans le 9e arrondissement de Paris, que le chef et sa compagne se feront connaître du grand public. « On a bossé, bossé, bossé, pendant trois ans. Tous les deux, sans plongeur, sans lave-vaisselle. Nous étions heureux mais je voulais plus grand, je voulais mieux. Détour était devenu trop petit. »
L’EFFET « TOP CHEF »
|
Thuriès Magazine Recevez chez vous vos 9 magazines par an et bénéficiez d'un accès exclusif à votre espace abonnés incluant : -Des milliers de recettes de plus de 350 chefs avec leurs procédés détaillés (avec moteur de recherche multi-critère) -Vos magazines en version numérique (PDF & Visionneuse) pour nous suivre sur tablettes et smartphones -La galerie photo de nos reportages
|