Quel genre d’enfant étiez-vous ?
Mon enfance fut heureuse, même si elle a été un peu perturbée par le divorce de mes parents qui a pris presque 12 ans. Ils ne se sont malheureusement pas quittés en très bons termes. Mais en soi, cela ne m’a pas empêché de vivre et d’être heureux malgré une garde alternée qui m’a un peu ballotté de l’un à l’autre. J’étais un enfant curieux, qui aimait dessiner ; en revanche, je n’étais pas sportif, et je ne le suis toujours pas.
Qu’est-ce qui vous a amené à vouloir faire de la pâtisserie ?
Ma grand-mère paternelle était très bonne cuisinière, et pâtissière aussi. C’est vraiment quelque chose qui m’a toujours intéressé. La préparation des repas, comment faire des gaufres, des confitures... Et en fin de 4e et en 3e, j’ai beaucoup pâtissé à la maison. Au départ, je voulais me diriger vers la chocolaterie, mais le conseiller d’orientation du collège m’a dit à tort qu’il fallait d’abord avoir un diplôme de pâtisserie. Voilà donc pourquoi la pâtisserie, même si avant, il a fallu convaincre mon père, qui lui me voyait dans une voie générale. À l’époque, la pâtisserie n’était pas perçue comme aujourd’hui, c’était vraiment une voie de garage. Donc ça a été un vrai job de les convaincre, surtout de me laisser vivre seul à 15 ans dans mon appartement.
Où démarrez-vous votre apprentissage ?
En Normandie, là où vivait ma mère. J’ai appris mon métier à Villers-sur-Mer, à côté de Deauville, chez Christophe Turot qui avait fait ses classes chez Ladurée. Il m’a beaucoup protégé de l’environnement dans lequel j’évoluais, car les ouvriers étaient un peu « bruts ». Mais cette expérience fut bonne. J’ai notamment découvert le rythme de saison avec une activité plus dense quand les touristes débarquaient. Et je me suis même, à 17 ans, retrouvé responsable de 4 ou 5 saisonniers. Je n’étais pas très bien organisé, mais je m’arrangeais pour que tout sorte dans les temps. Ensuite, il m’a envoyé à Toulouse, chez Marc Della Siège, un de ses copains. La Maison Pillon comptait 25 pâtissiers, c’était un peu l’institution de la ville. Ce fut une étape marquante pour moi, car à 20 ans, je gérais une équipe de pâtissiers. Ce qui m’a permis par la suite d’encadrer des gens et d’être capable de gérer une production. J’y ai travaillé trois ans.
Que faites-vous en quittant Toulouse ?
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