MR & MRS RENOU À CAROUGE (SUISSE)
Il n’aura fallu à Christophe Renou qu’un seul séjour pour tomber amoureux de la Suisse. Installé depuis 2017 à Carouge, tout près de Genève, il est aujourd’hui à la tête de 4 points de vente et ne manque pas de projets pour développer ses activités de pâtissier chocolatier. Rencontre avec un pâtissier passionné empreint de rigueur et d’exigence.
Christophe Renou, parlez-nous de vos jeunes années…
Je suis né à Angers le 3 mai 1982, j’ai donc fêté mes 40 ans cette année. Je suis l’aîné d’une fratrie de 3 enfants avec Denis, né en 1985, et Charlène née en 1987. Mon père travaillait dans une grosse entreprise d’électricité, ma mère dans le secrétariat. Mais elle s’est surtout occupée de nous. Ce qui est appréciable quand on est enfant. J’ai eu la chance de grandir dans une famille soudée, dans laquelle on ne manquait jamais de se réunir autour d’un repas, et où les valeurs familiales avaient beaucoup d’importance. Et je ne sais pas si cela a influencé mon parcours mais il y avait beaucoup d’entrepreneurs, mon parrain, mon oncle, mes deux grands-pères, et je crois que je percevais déjà avec mes yeux d’enfant les valeurs travail et l’humilité.
Vous étiez sportif ?
Je faisais un peu de foot mais j’ai arrêté pour me consacrer à 100 % à mon apprentissage car j’étais vraiment passionné. J’assistais à toutes les démonstrations de MOF… J’étais déjà en adoration devant ce col que je voyais comme un Graal, et très vite je me suis fixé le rêve d’avoir ce titre. J’avais deux rêves en fait : être MOF et ouvrir une boutique. Je me souviens d’ailleurs l’avoir dit à un journaliste local à l’époque du Meilleur Apprenti de France, et il m’avait répondu que c’était bien prétentieux… J’aimerais le recroiser aujourd’hui !
À quel moment faites-vous vos premiers pas en pâtisserie ?
J’ai démarré mon apprentissage en 1997, chez Stéphane Bourdillat, pâtissier chocolatier à Angers. Il m’a servi de tremplin et il a aussi un peu été ma seconde famille. Car à 15 ans, quand tu entres dans le monde professionnel, ton éducation n’est pas encore terminée. Tu quittes le cocon familial mais tu as besoin d’une autre famille. À l’époque il préparait le Trophée Sibenaler, et je restais l’après-midi pour l’aider. Ce pâtissier m’a transmis sa passion, son savoir mais il m’a également montré ce que l’on pouvait faire de nos mains tout en réfléchissant. Il aimait les concours, et m’a donc directement mis dans le bain avec le MAF, où j’ai croisé le chemin de Julien Boutonnet (chef à l’EHL à Lausanne – NDLR), et 15 ans plus tard, nous nous sommes retrouvés à la finale des MOF. J’ai passé deux années extraordinaires dans cette entreprise familiale.
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