FRÉDÉRIC CASSEL

Si Frédéric Cassel est un chef d’entreprise accompli, il est avant tout pâtissier. À 55 ans, il est chaque jour auprès de ses équipes, et ce n’est qu’ensuite qu’il assume d’autres fonctions, comme celle de vice-président de la Coupe du monde de Pâtisserie, aux côtés de Pierre Hermé. Jovial, franc, féru de travail et passionné par son métier, il est pourtant déjà prêt à tourner la page d’une vie entière dédiée à la pâtisserie.

Quelle était la profession de vos parents ?

Mes parents étaient agriculteurs éleveurs ! Et mon père, à 80 ans, s’occupe toujours de ses vaches, des races à viande qu’il vend au boucher à qui il a cédé sa boutique.

Comment s’est déroulée votre enfance ?

Chez mes grands-parents bouchers à Saint-Riquier. Mon grand-père faisait les marchés et ma grand-mère tenait le magasin. C’est elle qui m’a appris à faire des gâteaux. Je sais que cela semble un peu convenu dit comme ça, mais c’est la vérité. Mon autre grand-mère était couturière, et mon grand-père ouvrier agricole. Ils étaient polonais, arrivés en France pendant la guerre. Voir ma grand-mère coudre me plaisait beaucoup, à tel point que je voulais me destiner à la haute couture.

La haute couture ??

Et oui ! J’aimais beaucoup regarder les défilés à la télé, et admirer l’élégance des femmes du village lorsque ma grand-mère leur faisait essayer ses robes. Je trouvais incroyable ce que l’on pouvait faire en assemblant des morceaux de tissus ! Mais aujourd’hui je « m’éclate » tout autant à faire des gâteaux. Les pièces montées par exemple, chez nous, ne se choisissent pas sur catalogue. Je les dessine toutes ! Ce n’est que du sur mesure.