Jacques Marcon

Acquérir son propre style, cela requiert des années de travail, d’écoute, d’observation... Et s’il n’est guère de règle qui puisse s’appliquer à tous, un fils de cuisinier doit en plus affronter le redoutable défi de couper le lien qui l’unit à son père. Un lien apparemment indéfectible, surtout quand le papa en question s’appelle Régis Marcon. Mais d’un autre côté, quand on est le fils de Régis Marcon, on n’est pas un jeune cuisinier perdu dans la masse.

Lorsqu’il rejoint Saint-Bonnet-le-Froid en 2005, Jacques Marcon apporte dans ses bagages une solide expérience : l’école Tsuji, Bernard Pacaud à l’Ambroisie, Éric Briffard aux Élysées du Vernet, Gilles Goujon à l’Auberge du Vieux Puits à Fontjoncousse, Philippe Rochat à l’Hôtel de Ville à Crissier en Suisse, puis l’école Lenôtre à la pâtisserie.

2005… c’est aussi l’année de l’apogée de la Maison Marcon avec la troisième étoile Michelin et une nouvelle maison Éco-label qui s’inscrit dans une démarche environnementale au regard du développement durable.

En 2007, il succède au chef Éric Pras, parti à la Maison Lameloise à Chagny. Pendant trois ans, il seconde son père Régis Marcon. Pourtant… La même sensibilité, la même gentillesse, la même générosité... Le même amour pour ce terroir où il est né et qui l’a vu grandir. Jacques est en train de prendre la relève.

Aujourd’hui, c’est lui qui officie derrière le passe. Il s’inscrit dans une démarche d’évolution de la cuisine, notamment sur les techniques de cuisson, les préparations des légumes et l’approvisionnement des produits.