Michel Kayser

Michel Kayser fêtera ses 70 ans cette année. Après 40 années passées à la tête de sa maison, épaulé par son épouse Monique, il affiche une totale sérénité et toujours la même envie d’être là. Sa définition du métier n’a pas changé : le client doit passer un moment suspendu. Et pour atteindre cet objectif, il se donne tous les moyens, notamment une sélection rigoureuse de produits de première qualité et une attention particulière portée à une clientèle dont il ne souhaite que le plaisir et la satisfaction. 

RESTAURANT ALEXANDRE À GARONS

Parlez-nous de votre enfance…

Je suis né à Bitche dans les Vosges du Nord. Une région où il y a beaucoup d’étangs, de forêts, de terre rouge. Cela ressemble au paysage canadien, c’est très beau. Vous avez la Moselle industrielle d’un côté, avec ses mines de charbon, de fer, et de l’autre cette partie bucolique. Je garde en mémoire les odeurs de sous-bois, de fougères lors de mes balades en forêt. J’étais le plus jeune de la fratrie, je lisais beaucoup et pratiquais de nombreux sports. J’avais déjà, je pense, un côté introspectif et ce goût du dépassement.

De quelle manière vous engagez-vous dans la voie culinaire ?

Je me suis retrouvé à 13 ans et demi avec le certificat d’études et l’obligation d’aller travailler. Mais fallait-il encore savoir quoi faire ? Je passais toujours d’excellents moments en cuisine, entouré de ma tante, ma mère et ma grand-mère, qui toutes cuisinaient très bien, et échangeaient régulièrement sur leurs recettes. Ma mère était en plus une très bonne pâtissière. J’aimais ces moments de partage, j’ai donc fait le choix d’être cuisinier. Et je me suis retrouvé très tôt après l’école dans les cuisines d’un restaurant étoilé.