Michel Sarran

Dans les années 70, Michel Sarran jouait de la guitare, plus enclin à fréquenter la place Saint-Georges à Toulouse que la faculté de médecine où il était inscrit… Les cours de la faculté ne le passionnent pas vraiment... Alors Michel décide de rentrer à la maison, dans la jolie auberge que sa mère venait d’ouvrir dans la campagne gersoise. Il se retrouve à prendre les commandes des clients, n’accordant à sa nouvelle activité guère plus d’intérêt qu’à la médecine. Puis, un jour, en plein mois de juillet, alors que tout le monde est dans le jus, maman Sarran le pousse derrière le piano. Voici comment il se retrouva en cuisine, avec, comme premier chef, Pierrette Sarran.

Ensuite, ce sera Paris, puis la Côte d’Azur avec Alain Ducasse au Juana à Juan-les-Pins. De nouveau le Sud-Ouest, dans les Landes avec Michel Guérard et l’Yonne chez les Lorain.

En 1988, il occupe sa première place de chef à la Résidence de la Pinède de Saint-Tropez : une expérience peu concluante. Aussi, lorsqu’on lui propose un poste à Porquerolles, il tombe sous le charme de l’île et s’y installe, au Mas du Langoustier… Dès la fin de la deuxième saison, la récompense arrive : une étoile au guide Michelin.

Depuis son installation à Toulouse, en 1995, Michel Sarran a parcouru une belle ligne droite. Une première étoile obtenue à peine un an après son arrivée et la deuxième sept ans plus tard. Le chef devient la coqueluche des gourmets toulousains ! Tandis que lui, fin diplomate, apprend, au fil des années, à profiter de sa notoriété et de son audience pour se construire un univers parallèle qui met en mouvement les facettes les plus pertinentes de son métier.

Michel Sarran, le « Mel Gibson de la cuisine » pour les Japonais, s’est très vite imposée. En témoigne le succès de sa société de consulting qui cumule ses activités. En 2015, Michel Sarran s’engage dans une nouvelle aventure, télévisuelle cette fois, en devenant membre du jury de l’émission Top Chef.