Pierre Augé a le débit rapide et le verbe chantant. Son accent trahit ses origines et son regard vif assume la fierté d’une région dont il défend les producteurs et le terroir. À l’heure du confinement, il se démène pour préserver son activité et l’emploi de ses équipes.
Pierre Augé n’a pas perdu de temps. À 14 ans, il quitte le domicile familial pour l’école hôtelière Sacré Cœur de Saint-Chély-d’Apcher, avant, BEP en poche, de rejoindre Paris. Quelques années auprès d’Éric Frechon, Alain Solivérès et Yves Camdeborde puis il part à Londres intégrer la brigade du Sketch dont Pierre Gagnaire signe la carte. En 2010, il rentre dans sa région et rachète, avec son épouse Fanny, le restaurant de son père. Mais cette année sera aussi celle de « Top Chef ». « Je n’avais même pas compris que c’était de la télévision au départ, j’ai accepté d’y participer car cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de concours, et que c’était sympa. » Car même s’il ne gagne pas, sa participation lui apporte beaucoup, dit-il, notamment par le regard que les autres chefs ont porté sur sa cuisine, et aussi sur l’aspect esthétique sur lequel il ne s’était pas porté avant sa participation à l’émission : « Ce n’est pas que je ne savais pas faire mais j’avais d’autres priorités à l’époque, et elles n’étaient pas là. J’adore l’esthétique, j’adore quand c’est beau mais il faut que ce soit bon avant tout. »
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