LE GALANGA, HÔTEL MONSIEUR GEORGE À PARIS
Difficile pour un jeune cuisinier de trouver son identité, surtout après avoir passé 7 ans auprès d’un seul chef. Avec le temps et un investissement personnel, Thomas Danigo a désormais réussi à définir l’histoire qu’il voulait raconter dans ses assiettes. À 33 ans, le chef du Galanga, table gastronomique de l’hôtel Monsieur George dans le 8e arrondissement de Paris, assume une cuisine qu’il définit comme réconfortante, ludique, plutôt douce et féminine.
Je crois qu’elle a commencé sans que je m’en rende compte, c’est ça qui est un petit peu particulier. Enfant, je n’étais pas du tout gourmand, pas très intéressé par la cuisine, très difficile. Je ne mangeais pas grand-chose. Mais mes moments de réconfort se passaient en cuisine, avec mes grands-mères. J’avais avec mes parents une relation un peu compliquée, je me réfugiais donc régulièrement auprès de mes grands-mères ou de mon arrière-grand-mère. Ce sont elles qui m’ont élevé et donné beaucoup d’amour.
Je suis parti vivre au Canada à 14 ans pour suivre un cursus de sport études en ski, et lorsque je suis rentré en France, 3 ans plus tard, j’ai découvert qu’il n’y avait pas d’équivalence en matière de système scolaire. Il me fallait donc revenir 3 ans en arrière, et à mes yeux, c’était inconcevable. J’ai alors fait le choix d’une voie professionnelle. Et c’est en repensant à tous ces moments, enfant, que j’avais passés en cuisine, que j’ai opté pour un CAP cuisine. Ce qui a causé une grosse déception de ma famille, persuadée que je serais médecin ou avocat, puisque j’étais toujours premier de la classe.
|
Thuriès Magazine Recevez chez vous vos 6 magazines par an et bénéficiez d'un accès exclusif à votre espace abonnés incluant : -Des milliers de recettes de plus de 350 chefs avec leurs procédés détaillés (avec moteur de recherche multi-critère) -Vos magazines en version numérique (PDF & Visionneuse) pour nous suivre sur tablettes et smartphones -La galerie photo de nos reportages
|