Le Billet d'humeur d'Yves Thuriès - Janvier/Février 2013, Thuriès Gastronomie Magazine n°246
La fin de l’année a vu se terminer l’affaire DSK, et contrairement à la fable de La Fontaine, dans Le loup et l’agneau, où « la raison du plus fort est toujours la meilleure » ; être riche et illustre n’a pas été ici un avantage pour notre homme politique !
Sexe, argent et notoriété ont été dans ce feuilleton l’ingrédient idéal pour la presse internationale qui a trouvé là, pendant plus d’un an, matière à commentaires et à vendre du papier.
L’hôtel Sofitel à New York a ainsi bénéficié d’une couverture médiatique exceptionnelle et gratuite, faisant de la suite 2806, bien mieux qu’une suite royale. Le comble du grand luxe étant aujourd’hui pour les « strauss-kaniens » de passage à New York, de séjourner dans celle-ci et d’en imaginer la scène du 14 mai 2011.
Rappelons qu’à l’époque, Dominique Strauss-Kahn était le président du F.M.I., une des personnalités les plus en vue de la planète et également, le grand favori à l’élection présidentielle française ; tout cela, face aux accusations (fondées ou non fondées) de Nafissatou Diallo, une jeune femme guinéenne âgée de 31 ans.
Cet acte, qualifié de « troussage de domestique » par Jean-François Kahn ou comme disait alors Jack Lang « il n’y a pas mort d’homme », a été pour DSK, sa mise à mort médiatique et politique. Arnaud Montebourg exigeait alors « qu’il fasse des excuses aux socialistes et au peuple de gauche ». Bref, n’en doutons pas, DSK a pu dans cette triste affaire, compter ses vrais amis !
C’était là, le procès d’un homme riche, puissant et connu, face à une jeune femme, faible, pauvre et inconnue ! Toutes les associations de féministes ont eu à cœur de la défendre, sans trop se soucier hélas, s’il s’agissait là, de la part de la plaignante, d’une simple recherche d’argent ou d’honneur et de morale.
La bonne cause étant de défendre les faibles, notre homme politique a eu tout contre lui ; et seule la grosseur du chèque de quelques millions de dollars a redonné le sourire à la femme de chambre, marquant ainsi la fin du feuilleton ; en espérant qu’après avoir grassement payé ses avocats, il lui en restera encore quelques miettes !
Toujours est-il que : si le même intermède sexuel s’était produit dans la chambre du Sofitel, avec le groom de l’hôtel ou le plongeur de la cuisine, soyons assurés qu’il en aurait coulé bien moins d’encre ; le coquin en aurait été bien moins pénalisé, mais la soubrette en serait aujourd’hui beaucoup moins riche !
De là à en conclure, que face à une telle aventure, il vaut mieux être pauvre que riche, serait une réponse un peu trop hâtive !
Mes chers lecteurs, je vous souhaite une bonne et heureuse année !
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