Le billet d'humeur d'Yves Thuriès - septembre 2017, Thuriès Gastronomie Magazine n°292
Alors que l’année 2016 fut particulièrement maussade en termes de fréquentation touristique due aux tragiques attentats fin 2015 à Paris et en juillet 2016 à Nice, il semblerait que l’année 2017 soit signe de reprise touristique en France.
Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires Étrangères, a même déclaré que la France devrait atteindre entre 88 et 89 millions de touristes en 2017 contre 83 millions l’an passé. Ce serait alors un nouveau record de fréquentation dans l’Hexagone dont nous pourrions nous réjouir !
Cette forte hausse de la fréquentation semble surtout portée par le retour d’une clientèle étrangère qui avait boudé la France ces dernières années.
En effet, certains chiffres annoncent une augmentation de 3 % des touristes allemands et espagnols, 16 % pour les touristes en provenance des États-Unis, 20 % pour les Indiens et 30 % pour les Russes, Japonais et Brésiliens.
Certaines régions semblent plus impactées par cette reprise touristique que d’autres. Entre janvier et avril, la fréquentation hôtelière dans le Grand Paris a été en hausse de 12,5 % par rapport à 2016, alors que les destinations de montagnes affichent une baisse due aux mauvaises conditions climatiques et à un faible enneigement en ce début d’année.
Ce renversement de tendance est plus que bienvenu en vue d’atteindre l’objectif fixé par le précédent gouvernement : atteindre les 100 millions de visiteurs en 2020 et confirmer toujours plus notre place de première destination touristique au Monde.
Rappelons que l’industrie touristique est un fleuron de notre économie, représentant de 7 à 8 % de notre PIB pour plus de 2 millions d’emplois directs et indirects créés par la filière.
Cependant, il nous faut être en mesure d’accueillir ces visiteurs dans les meilleures conditions car il en va de notre image et de la pérennisation de l’activité touristique à moyen-long terme. Nous avons des villes, des villages et des paysages magnifiques, des infrastructures et un réseau de transport enviés à l’international mais nous manquons encore et toujours d’hommes et de femmes pour faire vivre cette activité et les recrutements restent toujours très problématiques.
Attirer les visiteurs en France est bien évidemment salutaire mais en parallèle, il serait bon d’attirer les jeunes vers les métiers de l’hôtellerie et de la restauration afin de s’inscrire dans une démarche de développement durable pour notre filière.
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