La Beaujonomie : une bistronomie à partager

Si le vignoble du Beaujolais a longtemps surfé sur le succès de ses vins de fête. Il cherche aujourd'hui à mettre en avant ses vins de caractère. Ceux-ci représentent en effet les 2/3 de sa production.

Misant sur un accroissement de la convivialité au restaurant, le Beaujolais développe le concept de Beaujonomie : une cuisine de terroir revisitée, à partager avec des vins du Beaujolais, dans une ambiance bistronomique chic et décontractée.

Le dîner de lancement s'est déroulé lundi 12 février, en marge du salon VinoVision. C'est l'association des Jeunes Restaurateurs (JRE) qui a été sollicitée pour cet événement. À cette occasion, trois chefs ont conçu, avec Jean Dusaussoy (magazine Septième Goût) pour les accords, un menu " Beaujonomique " :

• En guise d'apéritif, Anthony Courteille, chef du restaurant parisien Matière à., a réalisé une cubique de lieu jaune aux câpres et à l'estragon pour accompagner deux Beaujolais blancs : " En Verchères " 2015 du Domaine Longère, et un Château de Corcelles 2016.

Il a également préparé une version moderne du pâté en croûte au saucisson lyonnais qui se mariait parfaitement avec le Fleurie "La Madone" 2015 du Domaine Guillaume Chanudet.

• Vincent Leleu, du restaurant L'Éclat à Lyon, a su montrer que le mariage huîtres/vin rouge pouvait fonctionner en associant une huître croustillante façon Meurette et un Régnié "Marie Vernay" 2016.

C'est ensuite le Moulin-à-Vent 2016 de Jean-Paul Brun qui a été mis en valeur par un autre plat réalisé par Vincent Leleu : des quenelles de truite sur confit forestier.

• Puis est venu le tour de Clément Bidard, du Saint-Lazare à L'Abergement Clémenciat, qui a servi un pain de cuisse de Bresse de chez Miéral et coffre rôti accompagné d'un gratin de cardon à la truffe puis une brioche perdue aux pralines au Saint-Marcellin.

Le choix pour la volaille s'est porté sur le superbe Morgon "Amphora" 2015 de Loïc Bulliat. Quant au compagnon du dessert, il s'agissait du Côte de Brouilly "Vieilles Vignes" 2015 de Sylvain Métrat.

Les mets étaient dressés généreusement dans des plats posés sur la table et chacun avait le loisir de se servir, de servir ses voisins et de se resservir.  Idem pour les Beaujolais, uniquement en magnum.

Ce service " comme à la maison " n'a pas été étranger à la très bonne ambiance du repas. Un baptême réussi pour la Beaujonomie ?