2014, une saison morose !

Edito
10/11/2015

Le Billet d'humeur d'Yves Thuriès - Octobre 2014, Thuriès Gastronomie Magazine n°263

 

Le bilan de la saison touristique 2014 en France, à l’image de son climat, aura été morose. Selon les dernières statistiques, le nombre des vacanciers aurait baissé de 4 % par rapport à 2013. Certes, la conjoncture nationale et internationale y est pour quelque chose, mais le temps pluvieux et médiocre de l’été n’a pas arrangé la situation.

Ainsi, de nombreux estivants auraient choisi les vacances à l’étranger, attirés par des prix plus compétitifs et un beau temps mieux assuré.

34 % des vacanciers français seraient partis à l’étranger contre 28 % en 2013. L’attrait du prix reste pour eux le meilleur argument et pourtant, une étude montre que les touristes à l’étranger y dépensent plus que s’ils étaient restés en France. L’ensemble du territoire accuse une légère baisse de 5 %, à l’exception peut-être de la Bretagne, la Normandie et l’Alsace.

Rappelons que la baisse du tourisme n’est pas toujours proportionnée à la baisse des recettes dans les restaurants, car on constate que le prix moyen d’un repas de vacances diminue régulièrement ; ceci venant s’additionner, accentuant ainsi la chute du chiffre d’affaires.

Plus de clients et moins de recettes font aussi partie du quotidien des restaurateurs. Diminuer les frais, c’est à ce dilemme que sera confronté le bon gestionnaire. Certes, faire marche arrière n’est pas une solution, mais supprimer telle ou telle prestation s’avérera bien souvent nécessaire, tout en restant dans le « fait maison ». Tous ceux qui, par purisme, s’attachaient à tout faire : des croissants du matin au bon pain croustillant et bonbons chocolat... Tout cela est à remettre en cause pour ceux qui n’ont pas de très grosses équipes, ce qui est regrettable, mais cette mauvaise crise redonnera peut-être à chacun sa fonction : le pain au boulanger, les gâteaux au pâtissier, les glaces au glacier, les chocolats au chocolatier, la charcuterie au charcutier et la cuisine au cuisinier.

À trop vouloir en faire, on n’est pas plus rentable et on n’est pas meilleur, pour toutes ces raisons, nous voyons arriver des nouvelles cartes ou des nouveaux concepts, où la simplicité contribue à la rentabilité, tout en assurant la qualité et la satisfaction du client.

 

Celui qui en spécialiste fera une chose très bien, aura plus de chance de réussir que celui qui en fera dix médiocrement.

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