2024 : GOURMANDE ET SPORTIVE ?

Cet événement au rayonnement international braquera les projecteurs sur notre pays, qui accueillera pour l’occasion des milliers de personnes venues pour le sport, mais aussi pour l’art de vivre à la française, profitant entre autres de notre patrimoine gourmand : boulangerie, pâtisserie, restaurant, charcuterie, et autres plaisirs de bouche.

Et surprenant ou pas, gastronomie et sport sont intimement liés. Ce n’est certainement pas par hasard si l’organisation des Jeux a fait appel à Alexandre Mazzia, chef triplement étoilé à Marseille et ex-basketteur, afin qu’il s’intéresse aux repas des sportifs. Il nous en parle dans l’Album du chef de ce premier numéro de l’année.

Les chefs eux-mêmes se comportent comme des sportifs de haut niveau, surtout lorsqu’ils sont étoilés, réitérant chaque jour doublement leurs performances, assurant comme des compétiteurs – qu’ils sont souvent – deux services avec la même énergie, la même rigueur, sans jamais faillir à leur niveau d’exigence. Yannick Alléno, chef triplement étoilé qui signe la carte de La Table du Château Pavie à Saint-Émilion, pousse toujours ses équipes à se surpasser. Le niveau est bon, voire excellent, mais comment faire encore mieux ? C’est la question qu’il leur pose en permanence. N’est-ce pas là une démarche de sportif ?

La cuisine pourrait-elle aussi être assimilée à une compétition ? Ne parle-t-on pas de course aux étoiles ? La compétition est aussi un moteur, un moyen de progresser, de s’accomplir. Il suffit de lire les propos de Quentin Bailly (L’Album du pâtissier) pour comprendre tout le sens et l’investissement que représentent les concours. Lui qui a remporté en 2013 le titre de champion du monde de pâtisserie.

Cuisine et sport ont bien des points communs, et nous pourrions également nommer la pâtisserie au rang de la rigueur, de la précision du geste, de la répétition permanente pour atteindre le point d’excellence. Et ce n’est pas Ayako Kishi, pâtissière à Fontainebleau, qui nous contredira. Ni Stéphane Duval, l’Un des Meilleurs Ouvriers de France charcutier, devenu maître dans l’art du pâté en croûte. Voilà bien un sujet de notre patrimoine culinaire qu’il faut faire et refaire pour en améliorer toujours et encore le résultat.

Alors, vous aussi, enfilez votre tablier, faites chauffer les fourneaux et accomplissez-vous à travers la réalisation de petits plats ou de grandes recettes. Car lorsqu’elle est réussie, la recette offre au cuisinier, sinon le plaisir donné aux convives, la fierté de l’avoir réalisée.

Toute l’équipe vous souhaite une année gourmande, pétillante, et pourquoi pas sportive.