ET SI LE BONHEUR ÉTAIT DANS LA CUISINE ?

Edito
31/12/2024

Malgré un contexte compliqué, les restaurateurs restent en permanente ébulli tion. Qu’il s’agisse de cuisines ouvertes sur le monde ou plus traditionnelles, de concepts originaux ou d’expériences singulières, jamais il n’aura été autant possible de se régaler aux quatre coins de l’Hexagone. Car si auparavant les cuisiniers s’attachaient à reproduire avec le plus grand soin les recettes de leurs pairs, le cuisinier du XXIe siècle s’autorise toutes les audaces, chacun ayant la pos sibilité d’exprimer sa personnalité au travers d’assiettes toujours inspirantes, parfois sur prenantes. Ce premier magazine de l’année en est le parfait reflet. Christophe Moret, chef des Crayères, bientôt 60 ans, perpétue la grande tradition de la cuisine française dans un éta blissement historique, s’entourant toutefois de jeunes talents, à l’image de Rosalie Boucher, sa jeune cheffe pâtissière. Manon Fleury appartient à cette même génération : tout juste trentenaire, elle s’affirme en cuisine avec sensibilité et engagement, notamment auprès des producteurs qu’elle soutient, tout comme les femmes en cuisine dont elle s’est fait, presque malgré elle, le porte-voix. Lui aussi a 32 ans et déjà une solide expérience. Kevin de Porre, chef étoilé du restaurant Contraste à Paris, a choisi le retour aux sources pour ouvrir sa première table. Et c’est à Céret, dans les Pyrénées-Orientales, là où il a grandi, qu’il a installé son restaurant. Chez lui, pas de poivre, de café ou d’épices lointaines. Seuls s’expriment le terroir et les produits locaux. À Annecy, Vincent Favre Félix a également fait le choix du terroir local et de la transparence. Cuisine ouverte, salle chaleureuse où il reçoit comme à la maison. Il se déplace même en salle pour servir lui-même son amuse-bouche afin de faire connaissance avec ses clients. N’est-ce pas là l’art de recevoir d’un restaurant dans l’air du temps ? Pierre-Henry Lecompte, originaire de Normandie, a quant à lui choisi Paris pour ouvrir sa pâtisserie. Dans le 9e arrondissement, avec son associé Florian Barbarot, ils ont transformé un ancien salon de coiffure en une boutique épurée et résolument moderne. Et quand il ima gine ses gâteaux, c’est avec intransigeance. Ses associations de saveurs peuvent surprendre, mais il l’assume. Pierre Marcolini est également pâtissier, mais c’est le chocolat qu’il a choisi comme fil conducteur de sa carrière. Cet immigré italien, installé en Belgique, aura été l’un des précurseurs du « Bean to Bar » avant d’être l’un des chocolatiers dont le nom résonne bien au-delà des frontières belges. Il se livre avec sincérité dans un Album du pâtissier touchant. Le parcours de tous ces chefs est inspirant, il donne à réfléchir sur la place que chacun peut trouver en cuisine, en pâtisserie, mais plus encore dans la société en général. Alors en ce début d’année, faites preuve d’audace et vivez vos rêves, même les plus fous. Pourquoi pas une reconversion en cuisine ?

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