Il faut savoir se faire confiance, entendre sa petite voix intérieure et suivre son instinct. Car n’est-on pas son meilleur conseiller ? Pourquoi vouloir écouter de multiples avis extérieurs alors que nous savons bien souvent nous-même, ce que nous voulons, et ce qui est bon pour nous.
De là à se mettre dans sa bulle, il n’y a qu’un pas me direz-vous… Certes. Mais c’est le conseil que Brigitte Macron a donné à Christelle Brua avant qu’elle n’ouvre sa boutique. Et il n’est pas ici question de se renfermer sur soi-même, simplement d’écouter un cercle restreint afin de ne pas être troublé par de multiples avis souvent contradictoires. Car comme le dit la chocolatière nouvellement installée dans le 6e arrondissement de la capitale : Quand vous parlez de votre idée, tout le monde la trouve bonne. Une fois votre boutique ouverte, les mêmes précisent « qu’ils n’auraient pas fait comme ça ».
Norbert Tarayre, l’Album du chef de ce numéro d’automne, est assuré d’une chose : Il ne faut regarder que devant. Pourquoi se retourner sur le passé au risque d’être ralenti par des « j’aurais dû » alors que l’avenir ouvre le champ de tous les possibles. Le chef cathodique ajoute même qu’il ne faut pas avoir peur et oser. Ce qu’il fait en retournant derrière les fourneaux du Prince de Galles à Paris après 12 ans d’absence en cuisine.
Hugues Pouget, a lui aussi choisi de croire en l’avenir quand en 2014 il s’est aperçu que son gestionnaire avait vidé les comptes… Il n’a pas baissé les bras et s’est battu pour redresser sa société. Allant même et c’est dire, jusqu’à racheter la société de pralines Mazet en 2017 avec l’envie de pérenniser un patrimoine, doublée d’une volonté de transmettre dans quelques années une partie de notre histoire gourmande.
René et Maxime Meilleur (Carnet de recettes) ont eux aussi suivi leur instinct, pour construire année après année une maison où l’esprit de famille perdure plus de 40 ans après. D’un restaurant d’altitude servant les spécialités locales, père et fils ont bâti un établissement triplement étoilé. Aujourd’hui Maxime succède à son père, et il se pourrait bien que dans 10 ans, ce soient les petits-enfants de René qui succèdent à leur père.
Étienne Culot (La Pâtisserie de) est revenu dans sa ville natale, avec son épouse, pour reprendre il y a 10 ans une pâtisserie de quartier. Très attaché à préserver cet état esprit, il a toutefois composé une gamme contemporaine, dont les gâteaux s’inspirent et suivent le fil de la saison.
Enfin, citons Jacques et Laurent Pourcel, qui a près de 60 ans n’ont écouter qu’eux même, et assumé leur volonté de rouvrir leur emblématique Jardin des Sens dont ils avaient éteint les fourneaux il y a 7 ans. Les deux frères se sont laissé guider par leur passion et continuent encore aujourd’hui à faire évoluer leur cuisine.
Quelques soit vos projets, vos envies, mêmes si elles vous semblent folles, faites tout pour les concrétiser, car il serait fort dommage d’avoir des regrets.
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